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19. La prise de son

Pas de radio sans du bon son, sans une bonne qualité d’enregistrement. Le reporter n’est certes pas un technicien ni un ingénieur du son, mais il lui est indispensable de connaître quelques principes. Pensez à vos auditeurs. Certains vous écoutent sur un vieux transistor aux piles fatiguées. Imaginez celui-là qui marche dans la rue avec son poste plein de grésillements. Si le son est mauvais, il n’entendra rien. Il changera de radio.

Le micro

Les radios équipent leurs reporters de micros omnidirectionnels, des micros qui prennent tout. Ce sont les plus faciles à manier. Il suffit de les approcher ou de les éloigner d’une source pour changer le son.

Exemples :

En interview : on a besoin que l’interlocuteur soit « présent » pour bien l’entendre. On approche le micro à 20 centimètres de sa bouche.
Si on est trop près, le son est saturé, le micro percute sur tous les « P » et les « T »
Si on est trop loin, on entend à peine la personne, le son est sous-modulé.

Vous pouvez avoir un son sous-modulé si vous ne donnez pas assez de gain lorsque vous enregistrez des ambiances (très utiles en reportage).

Vous-même, en interview, vous devez enregistrer vos questions, certaines vont rester au montage… Tournez le micro vers vous en respectant les 20 centimètres. Si vous êtes trop près, vous aurez un son saturé, trop loin, sous-modulé.

Un son saturé ne se rattrape pas

Vous avez déjà vu une time-line de montage. Quand le son est saturé, les ondes sont coupées en haut et en bas au carré. Vous vous dites, pas de problème, je vais dans « effets » – « amplitude » et je réduis de 3 ou 4 db. Oui, ça peut se faire, mais vous aurez toujours les vagues du son coupées en haut et en bas et ça fera brrrr… ou un son pas beau.

Avec un son sous-modulé, quand on monte le son, on monte en même temps le souffle, les ambiances, on ne gagne pas en présence.

Comment avoir un bon son ?

En respectant tout ce que nous avons dit plus haut, et en suivant aussi cette « check-list »:

Avant de partir : vérifier votre matériel, faites des tests micro, réécoutez, demandez un casque ou des écouteurs de baladeur, une « bonnette » pour couper le vent.

Sur le terrain : pour régler le niveau de parole de votre interlocuteur, demandez-lui de se présenter, de rappeler sa fonction, de dire un mot sur « la météo » par exemple.

Vous lui expliquez pourquoi : pendant ce temps vous réglez votre niveau d’enregistrement en regardant le vu-mètre sur votre enregistreur (on dit aussi modulo-mètre ou PEAK-mètre en français – peak meter en anglais).

Pendant l’enregistrement : regardez régulièrement vos niveaux.

Avant de quitter votre interlocuteur, réécoutez la fin ou le début pour être sûr d’avoir un bon son. Si ce n’est pas bon, recommencez en expliquant pourquoi.

Pour les ambiances : travaillez avec le casque en regardant vos niveaux.

EVITEZ LE DICTAPHONE : c’est un appareil pour prendre des notes à la radio ; il produit un son moins bon que le téléphone.