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23. Les instruments d’analyse de trafic

Pour développer son site, il faut bien connaître ses internautes : qui sont-ils ? Quand viennent-ils ? Quelles sont leurs pages préférées ? Autant de questions auxquelles différents logiciels sont aujourd’hui capables d’apporter des réponses très complètes.

Les outils

Plusieurs instruments de mesure sont en mesure de qualifier l’audience d’un site web, en terme quantitatif et qualitatif. Parmi les plus connus, retenez :

Chartbeat propose de donner, en temps réel, la mesure du trafic d’un site, de la page d’accueil aux pages spécifiques. Certaines rédactions l’utilisent pour voir les sujets qui font de l’audience… mais aussi d’où viennent les internautes et où ils vont après avoir consultés vos pages. Inconvénient : ce logiciel est payant.

Google Analytics propose à peu près les mêmes fonctions, mais d’une journée sur l’autre et dans une version découpée en différents tableaux (audience, contenu, sources de trafic, publicité). Inconvénient : Google analytics ne distingue pas les utilisateurs, mais ne recense que les connexions (si vous consultez le même site au travail et à la maison, vous serez comptabilisé comme deux visiteurs) et a donc tendance à surévaluer la fréquentation des sites.

Nielsen est un groupe privé qui livre des mesures d’audience à partir d’un panel d’internautes (et non de la fréquentation réelle des sites). Cette méthode donne une image plus fidèle du trafic, elle est d’ailleurs la seule retenue par les annonceurs de publicité pour déterminer le classement des sites. Inconvénient : à l’aide d’un bon référencement et de l’agrégation de sites « pirates » (sites de jeux par exemple), il est très facile de gonfler artificiellement son trafic sur Nielsen.

Deux approches-type

L’approche dite « site centric » (centrée sur le site) a pour intérêt de bien qualifier des données essentielles à la mesure de l’activité d’un site, puisqu’il compte le nombre de fois où une page est « appelée » par un navigateur. Cette mesure permet de connaître le nombre de visites et de pages vues. Elle s’applique aussi bien à l’internet fixe que mobile.

L’approche dite « user centric » (centrée autour de l’utilisateur) enregistre l’intégralité des usages internet d’un nombre restreint d’utilisateurs (le panel de Nielsen, environ 25 000 internautes). Cette mesure permet de connaître très finement le profil des internautes et de comparer le taux de pénétration des différents sites, mais elle ne prend pas en compte les internautes se connectant depuis un lieu public ou depuis l’étranger.

Les principales mesures

Actuellement, le premier critère quantitatif d’évaluation des sites est le visiteur unique (VU), c’est-à-dire le nombre d’internautes ayant consulté l’une des pages du site au moins une fois dans le mois écoulé. Les vingt premiers sites français ont un trafic de 2 à 10 millions de VU/mois, là où en Chine, les mêmes chiffres valent pour… une journée. Le nombre de visites est aussi calculé par les logiciels d’analyse de trafic.

Le second critère est celui des pages vues, c’est-à-dire le nombre de pages appelées chaque mois. Il mesure le niveau de trafic du site, donc l’intérêt suscité par le contenu propre d’informations. Etrangement, la durée de consultation, pour chaque visite, n’est pas encore vraiment prise en compte par les différents organismes de mesure de trafic utilisé par les annonceurs, alors que ce critère est un indice fiable de la qualité et de l’intérêt porté par l’internaute au contenu éditorial.

Enfin, les courbes de trafic des sites d’information ont pour point commun d’être structuré autour de deux pics d’audience, en forme de M, le matin (8h-10h) et le soir (17h-19h), à l’heure des déplacements domicile-travail.